Bamendjou est une création dynastique de plus de cinq siècles.
L’arrondissement de Bamendjou a été créé sur le plan administratif en 1959.
Selon les informations collectées auprès du Chef Supérieur actuel des BAMENDJOU, Sa Majesté Fo’o SOKOUDJOU Rameau Jean Philippe, Bamendjou serait fondé vers 1680, et s’appelait à l’époque « Chepang » sous la dynastie de NZOGATCHA le leader autochtone du milieu. Le siège de la chefferie se trouvait alors à Batchang.
Le premier Chef de la dynastie actuelle est venu de Bansoa de chez son frère le Chef Supérieur Bansoa et s’appelait LEUBAH. Il partit de Bansoa traité comme rebelle pour s’installer à Bakouokeug (Bamendjou) où il renversera NZOGATCHA. Une fois installé au trône, il devait régulièrement obtenir des informations sur Bansoa pour mieux organiser sa nouvelle colonie. C’est ainsi que tout Baham en transit sur son territoire, et notamment le sieur TANESSA, prince Baham, à chaque retour de Bansoa était obligé de livrer à LEUBAH les informations
concernant Bansoa. Chaque fois le prince s’indignait en traitant LEUBAH de « petit malheur » sur son chemin, traduction de « Mundjouo » en sa dialecte. De ce néologisme découlera le nom « Bamendjou » avec la colonialisation.
Une fois la nouvelle dynastie installée et le nom du village formulé, tous les chefs ont toujours développé de grandes ambitions. Le plus célèbre d’entre eux fut
« CHENDJOU I » qui était déterminé à conquérir tous les villages voisins de Bamendjou.
Ainsi, LEUBAH, fondateur mythique de ce village où il fonda une famille qui va grossir au fil des années pour donner des royaumes qui devinrent des groupements au sein des communes d’où la commune de Bamendjou.
Le groupement BAMENDJOU est subdivisé en 23 villages à la tête desquels se trouvent des chefs de village. Les villages répondent à une décentralisation du pouvoir. Chaque Chef de village représente le Chef Supérieur dans sa circonscription. Les Chefs de villages sont révocables et descendent généralement de la famille royale. Ils reçoivent la délégation de pouvoir dans l’exercice de leur fonction. Sur le plan purement administratif, certains Chefs desdits villages sont classés chefs de 3è degré par actes des pouvoirs publics.